concrétisez vos exigences environnementales
En janvier 2006 à Rennes, Francis COLIN (avec l’accord du syndic et de Rennes-Métropole) installe un composteur individuel dans une résidence privée de 50 logements. Les habitants sont invités à utiliser ensemble ce composteur de biodéchets : le compostage en pied d’immeuble est né.
De janvier 2006 à juin 2007, Francis Colin poursuit l’expérimentation sur 25 nouveaux sites (en nom propre sous Fc-Environnement).
Depuis septembre 2007 il continue la promotion du compostage collectif à travers un Marché Public pour Rennes-Métropole. Pour développer son activité, il s’associe avec Isabelle Besnard, habitante-relais du 15ème site, pour créer la SARL SCOP EISENIA, avec la participation d’une CIGALES.
Aujourd’hui 3 500 familles se partagent 300 aires de compostage.
Jusqu’alors l’ADEME ne parlait que de gestion domestique (effectuée par les ménages) ou de gestion collective (effectuée par les collectivités et syndicats de traitement) des biodéchets. On parle maintenant de compostage semi-collectif : les habitants apportent leurs biodéchets, participent à l’élaboration et à la récolte du compost ; la collectivité peut intervenir lors du processus de compostage (apport en branchages ou feuilles pour structurer le compost) ou pour utiliser le compost produit sur ses espaces verts.
Ce dispositif récent de compostage domestique à plusieurs n’a été possible que par un accompagnement de terrain très présent le temps que la dynamique de groupe se mette en place. Cet accompagnement renforcé offre l’avantage d’accompagner plusieurs familles simultanément, la transmission de l’information s’effectue de proche en proche, la collectivité est visible sur le terrain.
Les apports plus nombreux et plus diversifiés demandent certes plus d’attention pour éviter tout dysfonctionnement qui provoquerait l’abandon de nombreux participants, mais ils favorisent également le processus de compostage, les matières se décomposent plus rapidement, et le compost apparait plus vite ce qui rend visible le résultat attendu et conforte les initiateurs dans leur volonté de composter.
Pour la collectivité, le compostage à plusieurs permet de distribuer moins de composteurs, d’obtenir un plus grand taux d’utilisation et de satisfaction, une meilleure appropriation des matériels et des pratiques.
Les usagers ne sont plus seuls et isolés, ils bénéficient de conseils, de formations, et échangent entre eux pour améliorer leur dispositif de compostage. Une communauté d’utilisateurs émerge favorisant la mise en place d’un réseau de référents et de guides composteurs.
Le coût en matériel rapporté par habitant est moindre, l’accompagnement est mutualisé, le système peut être amorti en 3-4 ans, l’essaimage peut être plus important.
De nombreuses villes initient du compostage semi-collectif en immeuble : Angers Chambéry Clermont-Ferrand Auxerre Paris Besançon Toulouse Troyes Vesoul Rouen Montreuil Provins Caen
Véritable enjeu de création de lien social sur tous les quartiers d’habitats denses - verticaux et horizontaux, publics et privés. Des lieux conviviaux de mixité pour éviter le zonage urbain.
Les aires de compostage ne sont pas perçues comme des zones insalubres ; au contraire elles sont installées au milieu d’espaces paysagers agréables et participent à l’embellissement des lieux qui les accueillent. Elles apportent une fonction utile à l’espace public (ou privé) et lui redonne vie et sens.
Les usagers de ces aires partagées de compostage les ressentent comme des réponses intelligentes aux problèmes environnementaux connus de tout un chacun et décriés quotidiennement.
Les aires de compostage peuvent également créer des lieux de vie partagés au sein de zones pavillonnaires denses où les familles isolées sur leur petit îlot ne savent pas toujours mener une gestion autonome de leurs biodéchets. Les déchets verts seront moins nombreux dans les poubelles.
Une pratique à plusieurs facilite l’apprentissage et la compréhension des phénomènes, et de nouveau les aires de compostage créeront un lieu de vie commun à partager et permettront des rencontres entre habitants.
Le compostage partagé est un moment de rencontre privilégié, un temps de vivre ensemble.
Le compostage des fermentescibles diminue les odeurs et les salissures dans les sacs et conteneurs des ordures ménagères. Il peut diminuer de 30% la présence de poubelles sur la voierie et rendre ainsi plus accueillant les quartiers denses.
Le compostage des déchets de cuisine s’effectue à l’aide des déchets de jardin, ce qui diminuera les dépôts de déchets verts avec les ordures ménagères.
Le compostage doit être praticable sur tout type d’habitat pour permettre à tous une gestion autonome de ses biodéchets afin de profiter d’une réduction des taxes sur les ordures ménagères.
La gestion de proximité des biodéchets représente un véritable enjeu de prévention des déchets
• En quantité des déchets détournés
• En nombre de personnes sensibilisées
Les solutions techniques existent et se développent de jour en jour, des territoires de plus en plus nombreux expérimentent ce nouveau mode de gestion des biodéchets.
La transversalité des thèmes liés au compostage des déchets – gaspillage alimentaire, maintien biodiversité, systèmes alimentaires locaux et bio, entretien des espaces verts – permettent de toucher des publics nouveaux, de solliciter des partenaires variés et de les associer autour de dynamiques relationnelles.
Cette nouvelle filière locale de gestion des biodéchets peut être menée dans une dynamique de Développement Durable des territoires associée à une gouvernance partagée des projets.
La gestion autonome de proximité des biodéchets peut s’inscrire dans les Agendas 21 des collectivités.
Pour être pérennes ces projets doivent bénéficier de volontés politiques fortes et affichées, et l’ensemble des acteurs recensés pour la mise en œuvre et l’accompagnement du compostage de proximité doivent être parties prenantes dès la conception des solutions à mettre en place.
Francis COLIN - Juillet 2011
Contact Mentions légales Crédits
SCOP SARL à capital variable - RCS 508 424 298 Rennes